La lutte pour une loi sur l’élimination de la pauvreté a été historique au plan militant, politique et social. Elle représente une réussite en ce qu’elle a rendu visible les enjeux de la pauvreté dans l’espace public. Après les gains significatifs de la Marche du Pain et des roses (1995), les coupures annoncées du Parti québécois ont amené les organisations communautaires et progressistes à passer à « l’offensive » en proposant une loi. Par un important travail d’alliances, de mobilisations, d’implication des premier.e.s concerné.e.s et en saisissant des fenêtres d’opportunités politiques, les groupes populaires ont su faire adopter une loi cadre en plus de réaliser un travail symbolique ayant un impact culturel majeur. Or, depuis ce moment important, le Québec n’a pas connu de mobilisations d’une telle ampleur par rapport à la pauvreté. Pourquoi? Des militant.e.s nous livrent leur expérience de cette lutte et analysent la situation actuelle.